Christophe Soumillon : "la cravache d'Or ne sera pas un objectif"

Christophe Soumillon a connu une très belle journée à Saint-Cloud samedi dernier. Le jockey belge s'est offert le sixième Prix Exbury (Gr.3) de sa carrière en compagnie de Haya Zark, le protégé d'Adrien Fouassier. Il décroche par la même occasion le premier groupe en plat de la saison devant l'impressionnant Skalleti : "Avant l'épreuve on se voyait trois ou quatre. Mais quand j'ai vu l'état incroyable du cheval, j'ai dit aux propriétaires qu'on n’allait pas taper loin. La course s'est parfaitement déroulée. Après cette grande victoire, on était tous émus." Mais Christophe Soumillon ne s'est pas arrêté à cette performance. Il a également enlevé le Prix Omnium II avec American Flag et le Prix la Camargo avec Autumn Starlight. À l'âge de 41 ans, le jockey a réalisé un joli coup de trois. Ce dernier a confié que sa mise à pied lui avait permis de se ressourcer : "J'ai assumé la conséquence de mes actes. Avec cette suspension, j'ai pu profiter de ma famille et de mes proches. J'ai pu voyager en Afrique du Sud où j'ai passé des moments incroyables."

"Mon voyage au Japon aurait pu changer la donne"

"J'avais comme objectif de faire un hiver, d’octobre à fin décembre, au Japon. Malheureusement, avec la mise à pied je n'ai pas pu le faire. Ce voyage aurait vraiment changé la donne. Aujourd'hui, on voit très bien que c'est un endroit où il faut être si on veut monter de très bons chevaux à l'étranger. On a pu le voir en Arabie saoudite ou à Dubai la semaine prochaine, ils sont dans toutes les courses. Si on veut monter pour eux, il faut être présent localement. C'est pour ça que j'ai préféré avoir du recul sur ma saison hivernale pour arriver en forme progressivement avec mon nouvel agent Hervé Naggar."

"Je veux me remettre dans le boulot sereinement"

"J'ai plein de bons chevaux. J'ai la chance de continuer à suivre des chevaux de son altesse Aga Khan. Je veux continuer à faire du bon travail, me remettre dans le boulot sereinement en ayant l'envie de sourire et d'être heureux de courir. J'ai compris pendant ces mois difficiles que c'était quelque chose que j'aimais et parfois je le faisais avec contrainte car on me forçait à faire des choses que je n'avais pas forcément envie de faire. Cette année la cravache d'Or ne sera pas un objectif. Je laisse carte blanche à mon agent. Je veux rentrer chez moi tous les soirs et être heureux de ce que j'ai fait. Je suis comme Fernando Alonso, il me faut juste les voitures pour appuyer sur le champignon ! (rires)"

Retrouvez l'intégralité de l'interview de Christophe Soumillon ci-dessous