Romuald Mourice : "La clé de cette réussite ? Le travail, le travail et le travail !"

Vous êtes arrivé en tête du classement des entraîneurs du meeting de Cagnes. Qu'est-ce que cela représente pour vous ?

Cela représente avant tout une bonne réussite, on a bien « performé » cet hiver. La clé de cette réussite ? Le travail, le travail et le travail ! En début de meeting, j'ai certains de mes jeunes chevaux qui étaient malades. J'ai été un peu en panique, on ne savait pas quand ça allait s'arrêter. Et finalement, ça n'a pas duré très longtemps. J'ai pu compter sur mes « vieux », notamment Gaotcho Jiel. Il a terminé deuxième en début de meeting avant de gagner à quatre reprises en étant déferré des quatre pieds. C'est un super cheval, je le porte en haute estime depuis un moment.

Vous avez fini votre meeting en apothéose avec trois victoires à la clé, dont la Coupe des 4 ans avec Jiquel.

Ce n'était pas prévu au programme de courir la Coupe avec Jiquel. Pour tout vous dire, j'ai déclaré la monte 5 minutes avant la clôture des partants parce que j'étais longtemps indécis ! Quand on ne court pas dans sa catégorie, on peut parfois prendre des « balles ». Je me suis dit je cours quand même, en pensant prendre une quatrième ou cinquième place, tant pis s'il saute l'engagement le jour du GNT à Marseille-Borély. Je n'y croyais pas trop et finalement il est arrivé ce qui y est arrivé (rires). Je l'ai fait acheter à un propriétaire fidèle (NDLR : André Georget), je suis très content pour lui. C'est un peu la belle histoire. Ce n'est pas un cheval qui sortait du lot avant de débuter et là, on se retrouve à gagner la Coupe. Il a énormément progressé ces derniers mois.

Cliquez ci-dessous pour visionner La Coupe des 4 Ans, disputée ce dimanche 12 mars à Cagnes-sur-Mer :

Maintenant que le meeting de Cagnes est terminé, quelle va être la suite du programme pour vos chevaux ?

Gaotcho Jiel, Jiquel, High Rock et Joy Margot sont partis aux champs ce lundi matin. Une bonne partie de l'écurie va se reposer après ce meeting. On va rentrer dans le vif du sujet avec les poulains. On a sept, huit inédits à débuter, on va voir ce que ça donne aux courses. Le juge de paix, c'est la compétition ! Puis on va courir quelques chevaux en province, qui n'ont pas couru le meeting. Forcément, on n'aura pas autant de réussite que cet hiver à Cagnes. Si je n'avais pas d'emprunts, je ne ferais que Cagnes. Dans 4, 5 ans, j'ai bon espoir d'arriver au bout, de me concentrer exclusivement sur les bons chevaux. Mais on s'est donné les moyens d'être là, d'avoir des infrastructures très performantes.

Vous avez 73 chevaux déclarés sous votre entraînement. Comment gérez-vous un tel effectif ? Votre organisation ?

Il faut être très bien entouré. J'ai sept, huit salariés. Ceux qui viennent chez moi et qui travaillent, ils s'en sortent. Je forme des gars, ils apprennent le travail et gagnent des courses. C'est un métier où il faut de l'expérience et un mental. Chez moi, tout le monde fait tout : on entraîne et on drive.

Des chevaux à suivre prochainement ?

Il faut suivre des chevaux comme High Black Horse et Hazardous Game, ainsi que Gulliver d'Ela et Gloria Darche, qui sont meilleurs corde à droite. Je pense que je vais également présenter Forrest Gédé dans l'étape du GNT à Marseille-Borély.